L'Institution de sécurité sociale du Koweït (PIFSS) a porté plainte contre son ancien directeur général qu'elle soupçonne notamment de corruption et de blanchiment d'argent, rapporte Le Temps.
Les faits mettraient en cause la banque Mirabaud et l'ex-associé, Pierre Mirabaud. L'enquête ouverte par le Ministère public de la Confédération (MPC) porterait également sur des commissions versées par Pictet. Le fonds koweïtien fait état de 200 millions de dollars détournés de ses caisses depuis 1996 et qui auraient été investis dans de l'immobilier, notamment en Suisse.
100 millions gelés en Suisse
Contactées par le journal, les banques Mirabaud et Pictet n'ont pas souhaité commenter. Pierre Mirabaud conteste les reproches qui lui sont adressés. Aucun établissement bancaire suisse ne fait l'objet de poursuites de la part du MPC.
L'ex-directeur du PIFSS et son épouse ont été mis en prévention et 200 millions de dollars d'avoirs ont été gelés, dont 100 millions en Suisse.
hend
Lutte de pouvoir au Koweït
Cette affaire s'inscrirait dans un contexte de lutte de pouvoir au Koweït entre les candidats à la succession de l'actuel émir, qui s'accusent mutuellement d'utiliser les banques genevoises pour leur enrichissement personnel.
L'ancien directeur de la PIFSS est considéré comme un partisan de Sheikh Ahmed, figure progressiste.
D'autres banques potentiellement impliquées
Le Temps évoque d'autres "paiements hautement suspects" qui seront examinés et cite des noms de banques éventuellement impliquées, à savoir Edmond de Rothschild, Edouard Constant, Credit Suisse, Corner Banca ou encore EFG Private Bank.