La Suisse recule de trois rangs dans le rapport du WEF. Après une avancée record en 2013, jamais le fossé entre les sexes n'avait été plus élevé depuis 2008 dans le monde, estime le Forum économique mondial (WEF) dans son rapport publié mercredi.
L'Islande arrive en tête, devant la Finlande, la Norvège et la Suède. Mais un certain nombre de pays pourraient les dépasser, estime le WEF.
En Suisse, le décalage entre hommes et femmes est considéré comme comblé à 77%, deux points de moins qu'en 2015.
1e rang du taux d'alphabétisation
Dans le détail, le pays figure au 30e rang pour la participation et les opportunités économiques, en baisse de treize places.
Mais la Suisse n'est que 61e en matière d'éducation et au-delà du 70e rang pour la santé, en légère amélioration. Pour autant, elle arrive au 1e rang du taux d'alphabétisation des femmes.
En revanche, la Suisse recule de 23 rangs sur le décalage dans les revenus estimés, pour lequel elle figurait à la 1ère place en 2015.
ats/fb
Ouest de l'Europe en tête
Le Rwanda arrive devant l'Irlande à la 5e place. Les Philippines suivent devant la Slovénie, la Nouvelle-Zélande et le Nicaragua.
Par région, l'ouest de l'Europe arrive devant l'Amérique du Nord, l'Amérique latine et les Caraïbes, l'est de l'Europe et l'Asie centrale. Suivent l'est de l'Asie et le Pacifique, l'Afrique subsaharienne, le sud de l'Asie et le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord.
Dans le monde, les femmes gagnent un peu plus de la moitié du salaire que touchent les hommes, malgré de plus longues heures de travail rémunérées ou non.
Écart moins important sur l'éducation
L'émancipation politique reste l'indicateur où les différences sont les plus importantes.
La parité entre parlementaires, hauts cadres et directeurs n'est observée que dans quatre pays, alors même que le taux de femmes diplômées d'une université est égal ou supérieur à celui des hommes dans près de 100 pays.
Les avancées sont les plus importantes dans le secteur de l'éducation, où l'écart entre les hommes et les femmes s'est réduit de 1% en 2015. Le décalage s'est en revanche dégradé dans la santé.
Deux tiers des pays analysés peuvent désormais affirmer avoir totalement supprimé les disparités entre les sexes à la naissance.