Le produit intérieur brut (PIB) du pays a légèrement ralenti entre juillet et septembre par rapport à la période d'avril à juin. Au deuxième trimestre, le PIB avait bondi de 0,7% par rapport au premier.
Le résultat annoncé jeudi est supérieur aux attentes des économistes, qui prévoyaient en moyenne une croissance de 0,3% d'après un consensus établi par l'agence Bloomberg.
Avant le référendum du 23 juin, la grande majorité des économistes avait prévu un coup de frein nettement plus brutal à l'activité en cas de victoire du Brexit.
Politique monétaire assouplie
La Banque d'Angleterre (BoE) a même assoupli sa politique monétaire au début du mois d'août pour la première fois depuis plus de sept ans, pour doper l'économie face aux risques de ralentissement. Mais les consommateurs britanniques ont continué de dépenser de façon vigoureuse pendant toute cette période.
ats/ebz
Dégradation attendue l'an prochain
De nombreux économistes avertissent toutefois que la situation économique du Royaume-Uni risque d'être nettement moins reluisante l'année prochaine, lorsque les négociations formelles de sortie de l'UE seront lancées.
Les prix qui avaient peu ou prou stagné l'année dernière ont en effet commencé à augmenter, avec une inflation de 1% en septembre sur un an, et devraient grimper beaucoup plus vite l'année prochaine car le plongeon de la livre risque d'élever les coûts des produits importés.
Prudentes face aux incertitudes des négociations de sortie, qui pourraient durer deux ans, et aux conditions du départ britannique, les entreprises pourraient de surcroît hésiter avant d'investir sur place, voire dans certains cas réduire la voilure dans le pays.