Parmi les critères les plus importants aux yeux des multinationales qui choisissent de s'implanter en Suisse figurent en premier les impôts. Un système fiscal attractif est un motif d'implantation pour 68% des entreprises (40% des multinationales sont soumises à l'imposition ordinaire.)
Dans ce contexte, la troisième réforme de l'imposition des entreprises (RIE III) est globalement saluée, même si moins de la moitié des sociétés estiment que le système fiscal restera à l'avenir l'un des principaux avantages de la Suisse.
Autre critère central: la souplesse du droit du travail. Saluée, la flexibilité helvétique compense souvent les salaires élevés qu'il faut verser en Suisse. En revanche, la complexité d'accès à du personnel qualifié étranger figure en tête des soucis des multinationales.
Incertitudes liées aux initiatives populaires
Toujours selon l'enquête de KPMG, une entreprise sur deux considère que les conditions vont se péjorer avec la mise en oeuvre de l'initiative contre l'immigration de masse ou les difficultés de recrutement de spécialistes originaires de pays tiers. La Suisse est cependant saluée de manière générale pour sa stabilité politique, même si un quart des sociétés dénonce les incertitudes provoquées selon elles par les initiatives populaires.
Capacité d'innovation suisse en question
Résultat le plus surprenant selon la société de conseil, la Suisse est mal notée en termes d'innovation, alors qu'elle est pourtant en tête de nombreux classements. Mais dans l'étude publiée mardi, seules 44% des multinationales estiment qu'elles deviendront plus innovantes en ayant choisi la Suisse. Cela s'explique, selon les auteurs de l'étude, parce que le pays a peut-être un problème de perception et de communication sur sa réelle capacité d'innovation.
Rouven Gueissaz/oang