Alors que le choc de la fermeture de 600 offices postaux est encore dans les mémoires (lire: La Poste compte fermer jusqu'à 600 offices traditionnels d'ici à 2020), La Liberté rappelle mardi que PostFinance, détenu par La Poste, investit de grosses sommes dans le paiement mobile, une pratique pourtant encore rare en Suisse.
Selon le quotidien fribourgeois, qui a interrogé un chercheur de l'Université de Saint-Gall, moins de 1% des transactions en Suisse ont été réglées de la sorte en 2015. "La part du chiffre d'affaires total s'avère même inférieure, pataugeant à 0,1%", explique-t-il.
En concurrence avec Apple
Mais PostFinance, au travers de sa filiale Twint, est convaincue que cela va changer et qu'elle peut tenter de concurrencer l'Apple Pay, disponible en Suisse depuis cet été (lire aussi encadré).
Selon La Liberté, Twint a investi plus de 10 millions de francs dans l'aventure depuis sa création en juillet 2014. Mais Apple Pay peut s'appuyer sur les détenteurs d'iPhone, qui représentent 50% du marché suisse.
Les experts sont sceptiques face à la présence de deux acteurs similiaires sur le même marché. La Liberté s'interroge donc sur ces investissements et rappelle que Swisscom avait dû se résoudre à abandonner son expérience dans le domaine, en laissant derrière elle une ardoise de plusieurs millions.
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Marché partagé
Depuis la fusion entre Twint, détenu par PostFinance, et Paymit, développé par les grandes banques suisses, la société regroupe les clients des banques UBS, Raiffeisen, la Banque cantonale de Zurich et la Banque cantonale vaudoise.
Twint revendique à ce jour déjà 500'000 utilisateurs et 1000 commerces partenaires. Coop, Migros et Swisscom y collaborent d'ailleurs.
Apple Pay est pour sa part présent en Suisse au travers de sa filiale Swisscard, notamment soutenue par Credit Suisse.