Les "ministres de l'Espace" des 22 Etats membres de l'Agence spatiale européenne (ESA) sont réunis à Lucerne pour discuter de stratégie, de politique et de budget.
La Confédération est l'un des membres fondateurs de l'ESA. Actuellement, elle contribue à l'ESA à hauteur d'environ 160 millions de francs par année, soit 3,9% du budget global de l'agence. Quant à l'industrie spatiale suisse, elle a un chiffre d’affaires de 310 millions par an, via des contrats pour l'industrie, les laboratoires ou la recherche.
Un secteur stratégique
Au total, plus d'une vingtaine d'entreprises sont actives dans l'industrie spatiale en Suisse, dont sept en Suisse romande. De plus, une trentaine d'instituts académiques et de recherche travaillent dans le domaine.
>> Retrouvez le détail des entreprises et instituts sur la carte ci-dessous:
A noter que sur cette carte ne figurent pas les Hautes écoles car elles sont multisites.
Dans son allocution inaugurale, Johann Schneider-Ammann a d'ailleurs souligné que le secteur est un moteur pour l'économie. "L'astronautique est aussi devenue un instrument stratégique dans une société toujours plus numérisée et informatisée", a relevé le ministre de l'Economie. Elle permet d'apporter des réponses à des défis globaux tels que le changement climatique.
Le secteur spatial stimule en outre l'innovation et l'excellence dans l'industrie et la science. C'est un important moteur de création d'emplois dans un domaine de pointe stratégique, à contre-courant de la désindustrialisation de l'Europe et de la délocalisation de postes de travail, a-t-il assuré.
>> Sujet développé dans le 19h30 sur RTS Un
Stéphanie Jaquet/cer/tyf
Les projets spatiaux du futur discutés à Lucerne
A Lucerne, les "ministres de l'Espace" discutent des budgets, dont celui alloué au programme ExoMars, qui vise à déposer un éclaireur sur la planète rouge. Près de 12 milliards de francs devraient être consacrés ces prochaines années aux divers projets spatiaux européens. Ils financeront notamment l'utilisation future de la Station spatiale internationale (ISS) et le Centre spatial guyanais à Kourou.
La Suisse est impliquée dans plusieurs projets: une sonde de recherche sur le soleil qui doit être lancée en 2018 et la mission ExoMars. Mais surtout, le télescope spatial CHEOPS développé par l'Université de Berne, première mission de l'ESA dirigée par la Suisse.
En préambule, Johann Schneider-Ammann a plaidé pour une approche solidaire: "La Suisse est certes petite, et l'espace infiniment grand. Néanmoins, dans l'esprit de sa tradition fédéraliste, elle a participé dès le début en tant que membre fondateur de l'ESA".