Ces mesures dites "de court terme", car elles pouvaient être prises rapidement, "auront un impact très important sur les années et les décennies à venir", a affirmé le commissaire européen aux Affaires économiques Pierre Moscovici.
Il s'agit d'améliorations assez techniques sur les taux d'intérêt et la maturité de certaines dettes, prévues de longue date et dont l'adoption ne faisait guère de doute.
Effet très incertain
Sans rien coûter au contribuable européen, leur effet reste très incertain, de l'aveu même de Klaus Regling, le directeur général du mécanisme européen de stabilité (MES). Ce dernier supervise les prêts de la zone euro à la Grèce.
Elles pourraient en fait n'avoir dans un premier temps qu'un impact limité sur les quelque 315 milliards de la dette grecque en 2016.
Ce qui représente environ 180% du PIB malgré trois plans successifs de soutien financier par l'UE et le Fonds monétaire international (FMI) depuis 2010.
agences/fb
Désaccord
La décision est néanmoins trop légère pour faire avancer le différend qui oppose depuis plusieurs mois le FMI et la zone euro sur la manière d'extraire la Grèce de six ans de crise financière, économique et sociale.
D'un côté, le premier plaide pour un coup de pouce rapide et décisif sur la dette, sans quoi il refuse de participer financièrement au troisième plan d'aide de 86 milliards d'euros, accordé en juillet 2015.
De l'autre, l'Allemagne, premier créancier parmi les pays de la zone euro, reste campée sur son orthodoxie budgétaire et renvoie à 2018 un règlement de fond sur la dette, après ses élections législatives prévues en septembre 2017.
Tous les efforts pour les Grecs
Seul point de convergence possible, faute d'allègement profond de la dette: faire porter tous les efforts par les Grecs, avec de nouvelles mesures d'austérité, y compris après la fin du programme en 2018.
Une approche jusqu'alors "irréaliste" pour le FMI, mais qu'il n'exclut plus, selon une source européenne.