Dans le collimateur de l'exécutif européen : l'entente de ces banques sur l'indice de référence interbancaire en euros (Euribor). JPMorgan Chase écope de l'amende la plus salée, à près de 365 millions de francs.
Vient ensuite le Crédit Agricole avec près de 124 millions de francs, puis HSBC pour près de 36,3 millions. Le Crédit Agricole et JPMorgan Chase ont indiqué qu'ils allaient faire appel. HSBC, qui "dément avoir participé à un cartel anticoncurrentiel", a pour l'instant simplement indiqué qu'elle examinait ses options juridiques.
"Message clair"
La Commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager, a affirmé que la "décision d'aujourd'hui était un message clair aux banques qui comme toutes les compagnies doivent respecter les règles de concurrence européennes".
L'Euribor est, comme le Libor, un taux auxquels les banques se prêtent de l'argent entre elles et qui servent de référence indirecte pour les crédits aux ménages et aux entreprises.
afp/ptur
Participation très lucrative pour les banques
"Les courtiers des banques impliqués échangeaient des informations sensibles et confidentielles sur leurs opérations et leurs stratégies" en utilisant des messageries instantanées, a décrit la Commissaire européenne à la Concurrence. "Nous avons trouvé un grand nombre de messages échangés entre traders qui se félicitaient mutuellement et se remerciaient entre eux pour leur bon travail", a-t-elle précisé.
"La participation à ce genre d'opération était très lucrative pour les banques", a martelé Margrethe Vestager.
Sept banques concernées au total
Au total 7 banques - en ajoutant Barclays, Deutsche Bank, Société Générale et Royal Bank of Scotland, avaient participé à cette entente. Les quatre premières avaient accepté une décision de l'exécutif européen dans la même affaire en décembre 2013 : Société générale, Deutsche Bank et RBS s'étaient vu infliger des amendes, tandis que la britannique Barclays avait échappé à toute sanction pour avoir révélé à la Commission l'existence de l'entente. En revanche, Crédit Agricole, HSBC et JPMorgan avaient refusé de se plier au verdict de l'exécutif et étaient toujours sur le coup de l'enquête de la Commission.