Le Tribunal pénal fédéral (TPF) admet le recours formé par les Avocats de la route pour le compte de 596 personnes qui avaient déposé plainte pénale. Il ordonne que le Ministère public de la Confédération (MPC) prenne de manière urgente de premières mesures d'instruction pénale, ce qui implique des perquisitions et des saisies de documents et de données électroniques auprès d'Amag et de ses dirigeants.
Le temps que les premières mesures soient effectuées, le TPF a ordonné aux parties, notamment à Me Jacques Roulet, avocat des plaignants, et au MPC de conserver le secret sur sa décision. Pour cette raison, le contenu de l'arrêt du TPF, daté du 30 novembre, n'a été révélé que vendredi.
Une "victoire" et un "espoir"
Selon Me Roulet, la décision du TPF est une "importante victoire pour les détenteurs en Suisse des véhicules trafiqués du groupe VW". Les plaignants "trouvent enfin une première réponse satisfaisante des autorités judiciaires suisses".
Le verdict représente un espoir de pouvoir obtenir réparation pour les détenteurs des véhicules du groupe VW qui ont déposé plainte, ce d'autant que le TPF leur a reconnu la qualité de "lésé", admettant qu'ils subissent un dommage, indique encore un communiqué de Me Roulet.
ats/vkiss
La FRC "surprise mais contente"
Interrogée par la RTS, Florence Bettschart, avocate à la Fédération romande des consommateurs (FRC) s'est déclarée "surprise mais contente" de la décision du Tribunal pénal fédéral.
"Ceux qui ont porté plainte pourraient recevoir des prétentions civiles en cas de condamnation d'Amag ou de Volkswagen", a expliqué Florence Bettschart dans l'émission Forum.
>> L'interview complète de Florence Bettschart: