La Chine vient de publier les données concernant ses investissements à l’étranger pour l’année 2016. Avec 165 milliards de francs investis, le pays a dépensé bien plus que l’an dernier.
Pour renforcer les contrôles sur les sorties de capitaux du pays, Pékin va mettre en place une série de mesures. La Chine compte aussi ouvrir certains secteurs de son économie à des entreprises étrangères.
"Politiques d'ouverture"
Le géant asiatique "va mettre l'accent, sans fléchir, sur des politiques d'ouverture" et "créer un environnement de concurrence équitable en traitant firmes chinoises et étrangères de la même façon", s'est engagé le Conseil d'Etat, le cabinet chinois, dans une déclaration publiée tard jeudi.
Le régime autorisera des entreprises étrangères à opérer en Chine des filiales qu'elles contrôlent à 100%, plutôt que de simples coentreprises avec des partenaires chinois, dans des secteurs comme les équipements ferroviaires ou les motocycles.
Nouveaux secteurs ouverts aux étrangers
Des investisseurs étrangers pourront également avoir accès à des secteurs qui leurs étaient jusque-là farouchement fermés, dont l'audit et le design d'architecture, poursuit la déclaration.
Ces promesses, formulées à la suite d'une réunion présidée par le Premier ministre Li Keqiang, font écho à une circulaire diffusée début décembre par la NDRC, la puissante agence de planification.
Repli des investissements étrangers
Celle-ci avait détaillé un éventail des secteurs où les restrictions drastiques imposées aux étrangers devraient être levées: électronique pour l'automobile, batteries de voitures, transformation de produits agricoles, chimie, parcs de loisirs, etc.
Pékin tente de rassurer tous azimuts, pour enrayer l'alarmant repli des investissements directs étrangers (IDE) dans le pays - toujours cruciaux même s'ils ne sont plus aujourd'hui l'indispensable moteur de la croissance du géant asiatique.
L'UE appelle à davantage d'équité
Le ministère chinois du Commerce a estimé lundi que les IDE pourraient avoir atteint 785 milliards de yuans (113 milliards de dollars au taux actuel), soit bien moins que les 136 milliards de dollars enregistrés l'année précédente.
La Chambre de commerce de l'Union européenne dénonce volontiers un "terrain d'investissement inéquitable", et appelle depuis longtemps Pékin à abolir les restrictions pesant sur les firmes étrangères.
ats/Angélique Forget/kkub