"On a conseillé à plusieurs dirigeants de Volkswagen de ne pas voyager aux Etats-Unis", a déclaré un conseiller juridique de VW qui a requis l'anonymat, le sujet étant confidentiel.
Un autre juriste a déclaré que ce conseil s'appliquait aussi à des dirigeants qui n'ont pas été inculpés par la justice américaine. "Il n'est pas nécessaire de tester les limites", a-t-il dit.
Volkswagen s'est refusé à tout commentaire.
Pas de libération sous caution possible
L'un des six cadres inculpés, Oliver Schmidt, a été arrêté à l'aéroport de Miami samedi alors qu'il revenait de vacances à Cuba. Un juge a ordonné jeudi son incarcération sans possibilité de libération sous caution, décision de laquelle ses avocats ont annoncé vouloir faire appel.
Les cinq autres inculpés se trouvent toujours en Allemagne.
La constitution allemande prévoit que des ressortissants allemands ne peuvent être extradés que vers des pays de l'Union européenne ou pour être jugés par une cour internationale. Mais quitter l'Allemagne pourrait exposer des dirigeants du groupe automobile au risque d'une extradition vers les Etats-Unis.
La justice continue de poursuivre les responsables
Le groupe a accepté cette semaine de verser 4,3 milliards de dollars d'amendes au civil et au pénal dans le cadre d'un accord négocié avec la justice américaine.
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Mais le ministre de la Justice, Loretta Lynch, a déclaré que ses services continueraient les poursuites visant "les individus responsables d'avoir orchestré cette association de malfaiteurs".
La police fédérale allemande a déclaré n'avoir été informée d'aucune demande d'extradition et le ministère de la Justice a dit ne pouvoir faire aucun commentaire sur des cas individuels.
Un seul membre du directoire de Volkswagen s'est rendu cette semaine au Salon automobile de Detroit: le directeur de la marque VW, Herbert Diess, qui a rejoint le groupe en juillet 2015, soit deux mois et demi seulement avant que n'éclate le scandale du trucage des tests anti-pollution.
reuters/fme