La menace terroriste toujours forte explique les coûts supplémentaires, a dit lundi Walter Schlegel, commandant de la police cantonale des Grisons et responsable général de la sécurité du Forum économique mondial de Davos (WEF). Le scénario de menace le plus probable en ce moment est celui d'un attentat terroriste commis par une personne isolée ou un petit groupe avec des moyens logistiques restreints.
Depuis les derniers attentats terroristes en Europe, tel celui sur le marché de Noël à Berlin en décembre, la situation n'a toutefois pas changé pour la Suisse. C'est pourquoi le dispositif de sécurité de 2016 peut être repris dans ses grandes lignes.
Par rapport à l'année passée, la présence policière autour de Davos a été augmentée, de même que les contrôles des personnes et du trafic, des mesures qui sont perceptibles par la population.
La visite d'Etat chinoise en défi supplémentaire
Cette année, selon Walter Schlegel, plus de 100 personnes parmi les quelque 3000 participants nécessitent une protection internationale. Pour le WEF, celle-ci est assurée par la police cantonale des Grisons.
La participation cette année du président chinois, en visite d'Etat en Suisse, représente naturellement un "défi supplémentaire" pour les organes de sécurité, a expliqué le responsable. Les mesures nécessaires ont été définies en accord avec les Chinois.
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Soutien de l'armée
Pour toutes ces tâches, la police cantonale des Grisons sera soutenue par des forces de police en provenance de toute la Suisse et de la principauté du Liechtenstein. Leur nombre n'est pas communiqué. Et comme les forces civiles disponibles ne sont pas suffisantes pour assurer la sécurité, l'armée effectue aussi un engagement subsidiaire.
Au total, 4746 militaires sont engagés, dont 93% sont des soldats de milice, a détaillé lundi le divisionnaire Jean-Marc Halter, commandant de l'engagement de l'armée au WEF.
La tâche principale de l'armée est la défense de la souveraineté aérienne et le service de police aérienne. Les Forces aériennes doivent notamment transporter les participants placés sous protection internationale de l'aérodrome de Dübendorf (ZH) jusqu'à Davos.
ats/hend
Voix critiques autorisées
Des manifestations peuvent aussi, dans certaines circonstances, représenter un risque pour la sécurité. Les autorités suisses sont d'avis qu'un dialogue ouvert doit être possible, a dit Walter Schlegel, responsable général de la sécurité du WEF. "Les voix critiques sont autorisées", à la condition que la liberté d'expression soit utilisée de manière pacifique. Lors de violations du droit, les forces de l'ordre interviennent, afin de donner un signal contre la violence.
Pour l'édition du WEF de cette année deux manifestations ont été autorisées: l'une est organisée par le parti des Verts de Davos, la seconde par une communauté bangladaise.