Interrogé depuis le Forum de Davos, Stuart Gulliver a expliqué que parmi les divers départements de la banque au Royaume-Uni c'est son activité d'investissement sur les marchés mondiaux qui serait touchée par la sortie du marché unique, confirmée mardi par la Première ministre Theresa May.
"Il y ce que nous appelons l'activité de banque mondiale et de marché, et c'est celle pour laquelle j'ai dit publiquement, il y a un moment déjà, qu'il y aurait un millier d'emplois qui sont couverts par la législation européenne et qui, dans le cadre de l'accès au marché unique, devraient probablement aller en France dans notre cas", a expliqué le patron de HSBC.
Il a précisé que l'activité qui risque d'être déplacée concernait environ 20% des revenus de sa banque d'investissement basée au Royaume-Uni, ajoutant que les activités sur les marchés des changes, obligataires et action ne devraient pas être touchées.
"Pour nous, c'est la France"
Interrogé sur la possibilité pour HSBC de déplacer ces activités ailleurs dans l'Union européenne, par exemple à Dublin ou Lisbonne, le patron a été catégorique : "Nous avons acheté le Crédit Commercial de France en 2002, donc nous avons un service bancaire universel en France. Donc pour nous, c'est la France".
Stuart Gulliver a ajouté toutefois que la banque n'avait pas besoin de "se presser" pour le faire. Elle emploie près de 9500 salariés en France.
afp/hend