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Sortir de l'euro est une solution sans lendemain, rappelle Mario Draghi

La Banque centrale européenne à Francfort. [Daniel Roland]
La Banque centrale européenne à Francfort. - [Daniel Roland]
Aucun pays n'a intérêt à abandonner l'euro et les gouvernements sont le plus souvent responsables des difficultés économiques de leur pays, a déclaré jeudi Mario Draghi, le président de la Banque centrale européenne (BCE).

Dans un discours à Ljubljana à l'occasion du 10e anniversaire de l'adoption de l'euro par la Slovénie, Mario Draghi a employé un ton ferme à l'adresse des dirigeants politiques auxquels il reproche de saper la confiance dans la zone euro.

"Les pays qui ont mis en oeuvre des réformes n'ont pas besoin d'un taux de change flexible pour parvenir à une croissance durable. Si la croissance de la productivité d'un pays est faible à cause de problèmes structurels profonds, le taux de change ne peut pas être la solution", a-t-il dit.

Divergences

Il a regretté le ralentissement des réformes structurelles, la dilution progressive du Pacte de stabilité et de croissance européen et la fragilité de l'intégration financière.

"Nous devons dire très clairement que ce n'est pas l'euro comme monnaie qui est à l'origine de tout cela", a-t-il déclaré. "Les autorités nationales savaient ce qu'elles avaient à faire." "La monnaie ne pouvait pas les protéger de leurs propres décisions politiques", a-t-il ajouté.

reuters/jgal

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L'euro, cible de nombreuses critiques

L'euroscepticisme gagne du terrain dans la zone euro et plusieurs partis politiques, comme le Front national (FN) en France ou le Mouvement 5 étoiles (M5S) en Italie, font de la remise en cause de la monnaie unique l'un des axes de leur argumentaire.

Encouragés par le vote britannique du 23 juin en faveur de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, les opposants à l'euro arguent du fait qu'un taux de change flexible leur permettrait de restaurer la compétitivité de leur économie et donc de mettre fin à des années d'austérité.

L'euro s'est de fait apprécié ces dernières années, en grande partie en raison de la croissance soutenue de l'Allemagne, la première économie du bloc.