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Propriétaires et locataires pourraient s'allier pour faire face à Airbnb

Interface du site internet d'AirBnB [Keystone]
Alliance entre propriétaires et locataires suisses face au développement d’Airbnb / Le Journal du matin / 1 min. / le 23 février 2017
Les propriétaires et les locataires se sont rencontrés mercredi à Berne pour faire part de leurs préoccupations concernant le développement du service de sous-location Airbnb, qui explose dans certaines régions.

Si cette rencontre démontre une volonté commune de trouver une solution, elle n'a constitué qu'un premier tour de table pour analyser le phénomène Airbnb et s'informer sur le cadre légal existant.

Les partenaires prévoient de se revoir avant l'été. L’objectif, encore lointain, serait de trouver un accord-cadre.

Intérêts divergents

Les discussions s'annoncent difficiles tant les intérêts divergent. Du côté des locataires, certains profitent directement des sous-locations, alors que d'autres -peinant à trouver un logement- en sont les victimes.

Les propriétaires se retrouvent également divisés entre ceux qui combattent Airbnb et ceux qui y voient un gain potentiel et construisent déjà des espaces destinés spécifiquement à ce service.

A l’issue de cette première journée de discussion, sous l’égide de l’Office fédéral du logement, tous partagent toutefois un même constat: la nécessité d'encadrer le développement de Airbnb qui a des effets bénéfiques, contre les lits froids notamment, mais qui, en même temps, aggrave la pénurie du logement.

Alexandra Richard/hend

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"Des décors de théâtres au lieu de vraies villes"

Le développement d'Airbnb inquiète certains spécialistes pour son effet sur la vie des quartiers: "On est encore dans des proportions gérables en Suisse -on n'est pas dans le cas de Barcelone- mais on pourrait imaginer que, dans certains quartiers, la proportion d'Airbnb devienne tellement importante qu'elle change complètement la structuration sociale", rapporte Jérôme Chenal, urbaniste, directeur de la Communauté d'études en aménagement du territoire à l'EPFL.

Le risque, selon lui, est de voir ces zones perdre leur caractère et leur dynamisme: "On arrive finalement davantage dans des décors de théâtres que des vraies villes où des gens vivent."

>> L'interview complète du spécialiste Jérôme Chenal: