L'enquête a été ouverte le 14 décembre 2016, a indiqué le MPC jeudi, confirmant une information du magazine économique Bilanz, à paraître vendredi.
La banque privée est soupçonnée de ne pas avoir empêché les infractions présumées qui font l'objet d'une procédure depuis près de cinq ans. Le code pénal suisse permet de punir une entreprise qui n'a pas pris "toutes les mesures d'organisation raisonnables et nécessaires" pour empêcher des faits de blanchiment ou de corruption.
Dénoncé par la banque elle-même
Un ancien employé de l'institut et une personne tierce sont également visés par la procédure.
Lombard Odier rappelle que les faits avaient été portés à la connaissance du Bureau de communication en matière de blanchiment d'argent par la banque elle-même, ce qui avait déclenché les investigations.
ats/fme
800 millions de francs bloqués
Les soupçons de blanchiment d'argent sont liés au marché des télécommunications en Ouzbékistan. Le Ministère public de la Confédération (MPC) a bloqué en 2012 près de 800 millions de francs détenus dans différentes banques suisses, puis de nouveaux fonds en 2015.
Gulnara Karimova est assignée à résidence dans une annexe de sa propriété de Tachkent, la capitale ouzbèke. La femme de 44 ans a été entendue en décembre par des représentants du ministère public ouzbèke en présence de représentants du MPC.