L'entreprise de spécialités chimiques Sika, qui produit des matériaux de construction, a été la première à aborder la question en Suisse vendredi: "Si Trump construit réellement le mur, alors nous serons aussi impliqués", avait affirmé son CEO lors de la présentation de ses chiffres annuels.
Alors que Sika parle de possibilité future, le cimentier LafargeHolcim a lui déjà franchi une étape supplémentaire, révèle jeudi le Tages-Anzeiger. Il est pour l'instant le seul groupe suisse à avoir répondu à l'appel d'offres, ouvert depuis une semaine.
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Mandats octroyés mi-avril
Sur cette liste, qui pourrait encore s'allonger, figure aussi l'entreprise Cemex, un concurrent mexicain du cimentier suisse.
Le coût de la construction de ce mur de 3200 kilomètres est estimé à environ 21,6 milliards de dollars, selon un rapport de la Sécurité intérieure. L'affaire doit aller vite. Les premiers mandats pour des prototypes seront octroyés à la mi-avril déjà.
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fme
Inscription habituelle
Un porte-parole de LafargeHolcim a expliqué au quotidien alémanique Tages-Anzeiger que cette inscription sur l'appel d'offres s'est faite de manière habituelle, "comme pour tous les autres grands appels d'offres".
Il précise aussi que le mandat principal pour ce mur sera accordé à une entreprise de construction, qui pourrait elle collaborer avec le cimentier suisse.
"Nous sommes le numéro un du ciment aux Etats-Unis", a aussi souligné Eric Olsen, patron de LafargeHolcim, jeudi devant les médias. A ce titre, les 1000 milliards de dollars d'investissements promis par le nouveau président américain dans les infrastructures constituent une "énorme opportunité".