Cette autorisation est soumise à une condition: "la cession d'une partie importante de l'activité mondiale de DuPont dans le secteur des pesticides", dont sa structure mondiale de recherche et développement.
"Avec la décision adoptée aujourd'hui, nous veillons à ce que la concentration entre Dow et DuPont ne porte pas atteinte à la concurrence par les prix pour les pesticides existants, ni à l'innovation", s'est félicitée la commissaire européenne à la concurrence, Margrethe Vestager.
Rencontre annuelle sur la concurrence
Cette dernière s'apprête à se rendre aux Etats-Unis pour participer vendredi à une rencontre annuelle avec ses homologues du monde entier. Le feu vert de l'UE s'inscrit dans un secteur en proie à un vaste mouvement de concentration.
Ce mariage américain survient dans un contexte de consolidation généralisée du secteur: le Chinois ChemChina projette de s'unir au groupe agrochimique bâlois Syngenta, tout comme l'Allemand Bayer avec l'Américain Monsanto.
ats/tmun
En attente de l'accord des régulateurs chinois et américain
Annoncé en décembre 2015, la fusion de Dow Chemical et DuPont, qui attend toujours l'accord des régulateurs chinois et américain, permettrait au groupe de devenir le numéro deux mondial des semences et le numéro trois des produits phytosanitaires.
Baptisée DowDuPont, l'entreprise serait dans un deuxième temps scindée en trois sociétés cotées indépendantes: l'une centrée sur l'agriculture, une deuxième sur la science des matériaux et la dernière sur la chimie de spécialité.
L'opération doit notamment permettre de réaliser à terme 3 milliards de dollars d'économies. Les deux entreprises entendent ainsi redresser leur rentabilité.