"Depuis quelques semaines, il semble qu'il ne soit plus question que de déréglementation dans le secteur financier", a souligné le président de la FINMA Thomas Bauer mardi devant les médias à Berne à l'occasion de la conférence de presse annuelle de l'institution.
"Moins, c'est mieux" est une devise très répandue actuellement, notamment après l'arrivée au pouvoir de Donald Trump. Un tel concept s'avère séduisant au premier abord, mais il est en fait beaucoup trop simpliste, estime Thomas Bauer.
Le président de la FINMA a défendu l'action de l'autorité de surveillance ainsi que les principes qu'elle applique. L'un d'eux consiste à orienter son action en fonction des risques. Concrètement, dans les domaines où des risques élevés menacent le système, la surveillance doit être étroite et la réglementation, poser des exigences élevées.
Les risques importants pas sous-estimés
La FINMA fait régulièrement l'objet de reproches, selon lesquels elle se préoccuperait de nombreux détails, mais ne verrait pas venir les "éléphants", soit les risques importants. Une critique que conteste vivement Thomas Bauer.
"Toute notre action vise justement à identifier les 'éléphants', c'est-à-dire les erreurs grossières, les cas problématiques et les risques majeurs, et à y réagir de façon appropriée", affirme-t-il.
ats/ebz
Lutte accrue contre le blanchiment d'argent et la corruption
En 2016, la FINMA a dû davantage lutter contre le blanchiment d'argent. Elle a surtout traité d'affaires de corruption d'ampleur internationale, comme le scandale 1MDB.
Le gendarme financier a enquêté sur nettement plus de cas de violation des obligations de diligence en matière de lutte contre le blanchiment d'argent. Il a examiné 22 cas de non-respect de ces prescriptions contre 9 en 2015.
L'autorité a mené 625 clarifications contre 794 un an auparavant. Elle a clos 38 procédures "d'enforcement" (constatation de violation effective), contre 55 en 2015.