La Suisse perd ainsi la position de tête qu'elle occupait par rapport aux 34 autres pays européens pris en compte dans l'enquête sur les conditions de travail en Europe en 2015, réalisée auprès de 43'000 personnes actives.
La contrainte physique la plus fréquente est l'exécution de mouvements répétitifs de la main ou du bras. Près des deux tiers des personnes interrogées rapportent qu'elles doivent réaliser de tels mouvements répétitifs pendant au moins le quart de leur temps de travail. C'est 20% de plus que dix ans plus tôt.
Bruit et vibrations
Les positions douloureuses ou fatigantes touchent désormais près d'un travailleur sur deux. Les contraintes de bruit et de vibrations se sont également détériorées, mais dans des proportions moindres. Elles demeurent, avec les températures élevées, les contraintes les plus fréquentes liées à l'environnement de travail.
Seules les contraintes de bruits forts, de respirer des fumées et des vapeurs ainsi que le tabagisme passif sont moins fréquentes en Suisse qu'en Europe.
ats/ta
Perte de responsabilité, pas d'estime
Sur un plan plus psychique, la Suisse perd également de sa superbe. Ainsi de manière générale, la part de salariés disposant de possibilités d'influer sur des aspects du travail diminue en Suisse alors qu'elle reste stable en Europe.
Les travailleurs helvétiques semblent également avoir perdu en responsabilisation et en indépendance, au profit du respect des normes de qualité.
Salariés en bonne santé
La part de salariés qualifiant leur santé de bonne ou très bonne est supérieure à la moyenne européenne de dix points environ en Suisse, soit près de 90% de l'ensemble des actifs, et 80% des plus de 55 ans.
A l'exception des problèmes d'audition et des blessures, la Suisse se situe en dessous de la moyenne européenne pour tous les problèmes de santé, se félicite le Seco.