L'établissement est également épinglé pour des lacunes dans son système de contrôle relatif à des transferts de fonds impliquant le fonds souverain 1Malaysia Development Berhad (1MDB), précise mardi l'autorité monétaire de Singapour (MAS).
Cette dernière souligne toutefois qu'elle n'a pas détecté de "lacunes généralisées dans le contrôle" exercé par Credit Suisse.
Deux banquiers se sont aussi vu interdire à vie d'exercer.
Enquête pénale en Suisse
L'affaire de détournement de centaines de millions de francs du fonds 1MDB fait l'objet d'enquêtes également en Suisse et aux Etats-Unis.
Le fonds souverain avait été créé par le Premier ministre malaisien, Najib Razak, à son arrivée au pouvoir en 2009, pour moderniser le pays. 1MDB est endetté aujourd'hui de 10 milliards d'euros.
Le scandale politico-financier, qui a éclaté en 2015, a fini par atteindre Najib Najib après des révélations du Wall Street Journal selon lesquelles il aurait perçu indûment près d'un milliard d'euros de financements liés à 1MDB.
ats/fme
La FINMA adresse une réprimande écrite
La FINMA, l'autorité de surveillance du marché financier suisse, a mené une "enquête approfondie" au sujet des agissements de Credit Suisse en lien avec le fonds souverain 1MDB, ce qui l'a conduit à adresser une réprimande écrite.
"Au cours de l'enquête, il n'a pas été établi que la banque s'était rendue coupable de violations systématiques de la loi. Cependant, la FINMA a envoyé à la banque une réprimande écrite relative à ses manquements concernant ses procédures contre le blanchiment d'argent", a écrit mardi un porte-parole de la FINMA dans un communiqué.
Il n'a pas donné plus de détails.
Règles strictes à Singapour contre la corruption
Singapour, une place financière connue pour ses règles très strictes contre la corruption, avait lancé une enquête en raison d'informations selon lesquelles la cité avait été utilisée pour des transferts de fonds illicites. Quatre banquiers privés ont été incarcérés à ce stade à Singapour.
La MAS a précisé que son enquête a été "la plus importante qu'elle ait jamais menée". "L'enquête a mis au jour un réseau complexe de transactions impliquant de nombreuses sociétés écran et individus opérant dans de nombreuses juridictions, et notamment aux Etats-Unis, en Suisse, à Hong Kong, au Luxembourg et en Malaisie", a-t-elle dit.