La Torche 2.0 sera un média sans publicité et consultable exclusivement sur une application pour smartphone. Parrainé notamment par Chappatte, il devrait croquer l’actualité régionale dès l’automne prochain.
La campagne de financement participatif via internet (ou "crowdfunding") a été lancée il y a une semaine. L'objectif est de réunir 35'000 francs en un mois pour lancer définitivement l’aventure et offrir à la région un nouveau média entre humour et informations de qualité.
Récemment, le projet Bon pour la tête a aussi choisi d’utiliser ce modèle de financement audacieux, avec un succès inespéré. "Ca a dépassé nos espérances", relève Zeynep Ersan Berdoz, rédactrice en chef du magazine Bon à savoir et présidente de l’association Bon pour la tête. "On a lancé le 'crowdfunding' le 13 mai et en 26 heures seulement, on avait collecté 100'000 francs. On est donc passé à un second palier à 200'000 francs qu'on a également pu atteindre une semaine après l'ouverture du 'crowdfunding'."
Le projet Republik a rencontré le même succès outre-Sarine. Le futur magazine digital a récolté plus de 750'000 francs en moins de sept heures en avril dernier.
Doutes sur un engagement dans le temps
Le financement participatif fait donc des émules, mais le souffle pourrait vite retomber. Stephan Russ-Mohl, professeur en management des médias à l’Université de la Suisse italienne à Lugano, se dit plutôt sceptique. "Nous avons tous été surpris de voir l’importance des sommes récoltées. Quant à savoir si cela peut assurer la survie d’une rédaction sur une longue période, c’est un autre défi. Voyons maintenant si cet élan spontané va se poursuivre sur la durée", dit-il.
L’engouement autour du financement participatif montre en tous les cas une certaine mobilisation populaire en faveur d'un monde médiatique en difficulté et qui cherche plus que jamais de nouveaux modèles pour continuer d’exister.
Adrien Krause/oang