L'enquête sur le cimentier LafargeHolcim, mis en cause pour avoir indirectement financé des groupes armés en Syrie, a été confiée à deux juges d'instruction du pôle financier et à un magistrat instructeur du pôle antiterroriste.
Cette information judiciaire, ouverte le 9 juin, vise notamment les chefs de "financement d'entreprise terroriste" et de "mise en danger de la vie d'autrui", a précisé le Parquet de Paris.
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Plusieurs plaintes
L'enquête devra déterminer les liens qu'a pu entretenir le géant du ciment avec plusieurs groupes en Syrie, dont l'organisation djihadiste Etat islamique (EI), pour continuer à faire fonctionner la cimenterie de Jalabiya, dans le nord du pays, malgré la guerre civile. L'EI s'était finalement emparé du site en septembre 2014.
LafargeHolcim fait l'objet de plusieurs plaintes déposées à l'automne par le ministère français de l'Economie ainsi que par des organisations non gouvernementales (ONG)
afp/reuters/ta
LafargeHolcim se dit prêt à coopérer
LafargeHolcim est prêt à coopérer avec la justice française, a dit mardi une porte-parole du cimentier. "Le groupe n'a pas été contacté par le parquet. Les procédures judiciaires sont conduites de façon confidentielle et ni Lafarge SA ni aucune de ses filiales n"en sont parties", a-t-elle ajouté dans une déclaration transmise à Reuters.