Dans certains pays, le différentiel diminue, fait remarquer le document "Emplois et questions sociales dans le monde". Ce resserrement n'est pas lié à un meilleur accès des femmes à l'emploi, mais à une baisse du taux d'activité plus forte chez les hommes, ajoute l'Organisation internationale du travail (OIT).
Même des avancées modérées "apporteraient des bénéfices considérables", a estimé devant la presse Deborah Greenfield, directrice générale ajointe de l'OIT. Les écarts restent "largement répandus".
Disparités régionales
Par régions, l'écart atteint plus de 50 points de pourcentage dans les Etats arabes, dans le nord de l'Afrique et en Asie du Sud. Les femmes sont moins de 30% à travailler dans ces zones.
Le temps partiel subi peut concerner 40 à 50% des femmes dans les pays en développement, plus de 8% dans l'UE. Les femmes sont surtout actives dans l'éducation, la santé et le travail social ou le commerce de détail.
ats/kkub
Les femmes travaillent davantage, mais sans rémunération
Les femmes travaillent davantage que les hommes, notamment parce qu'elles accomplissent des tâches domestiques non rémunérées ou des soins.
En revanche, la situation est inverse dans le travail rémunéré parce qu'elles privilégient le temps partiel ou ne se voient pas offrir une activité plus importante.
Au total, 70% des femmes préféreraient occuper un emploi rémunéré, mais sont affectées par les contraintes sociales et économiques.
Engagement du G20
Les Etats du G20 se sont engagés il y a trois ans à réduire l'écart du taux d'activité entre hommes et femmes de 25% d'ici 2025.
Ce scénario étendrait de 189 millions le nombre d'emplois dans le monde ou 5,3%. Et le PIB s'étendrait de 5800 milliards de dollars (environ 5600 milliards de francs) ou de 3,9%.
Les recettes fiscales s'apprécieraient elles de 1500 milliards de dollars.