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La Banque nationale attend davantage de la part d'UBS et Credit Suisse

Les enseignes de Credit Suisse et UBS à Bâle (image prétexte). [afp - Fabrice Coffrini]
Les enseignes de Credit Suisse et UBS à Bâle. Image d'illustration. - [afp - Fabrice Coffrini]
Les deux principales banques suisses, UBS et Credit Suisse, n'ont toujours pas élaboré de plan crédible pour faire face à d'éventuels problèmes d'insolvabilité, a déclaré jeudi la Banque nationale suisse (BNS).

Après la crise financière mondiale, qui a vu UBS perdre des milliards de dollars et solliciter une aide de l'Etat, la Suisse a instauré de nouvelles règles destinées à protéger son économie d'une éventuelle faillite bancaire, notamment de la part de ces deux établissements jugés d'importance systémique ("too big to fail").

La BNS juge dans son rapport annuel sur la stabilité financière publié jeudi qu'UBS et Credit Suisse devraient pouvoir atteindre d'ici fin 2019 les nouveaux objectifs de fonds propres qui leur sont assignés. Il leur reste toutefois des efforts à accomplir pour se préparer à une éventuelle faillite.

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"Too big to fail"

"Au vu de l'importance des mécanismes de résolution en tant que moyens de régler le problème 'too big to fail' en Suisse, il est essentiel que des progrès supplémentaires soient accomplis dans l'élaboration de plans de résolution robustes", écrit la BNS.

Les deux banques, dont les bilans cumulés représentent plus de deux fois et demi la taille de l'économie suisse, ont d'ores et déjà créé des filiales en Suisse pour abriter les activités essentielles à l'économie du pays.

Parer les problèmes de solvabilité

Elles doivent toutefois encore démontrer comment elles assureraient le fonctionnement de ces entités en cas de problèmes de solvabilité, juge la BNS. Elles doivent aussi renforcer leurs fonds propres destinés à absorber les pertes en cas de cessation de l'activité.

UBS et Credit Suisse sont désormais tenues d'afficher un ratio de levier de 5%, soit leurs fonds propres rapportés à l'ensemble de leurs actifs. Au moins 3,5% de ces fonds propres doivent être "durs", autrement dit de qualité élevée.

Pas de réactions pour l'instant

Leur ratio de solvabilité CET1, qui rapporte les fonds propres de base durs aux engagements pondérés des risques, doit être de 10%.

Après avoir levé environ 4 milliards de francs cette année, Credit Suisse a déclaré que son ratio CET1 atteindrait 13,4% et son ratio de levier 5,1%, sur la base de ses résultats au premier trimestre. UBS affichait pour sa part un ratio CET1 de 14,1% et un ratio de levier de 3,55% à la fin du premier trimestre.

Les deux banques n'ont pas réagi dans l'immédiat au rapport de la BNS.

reuters/ta

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