Alors que les discussions ont commencé entre la direction et les syndicats, Stéphane Wettstein dit "comprendre que les employés et la communauté se fassent du souci". Interrogé dans l'émission Forum jeudi, il assure que le fabricant canadien "regrette infiniment de devoir réduire des postes".
Mais il rappelle que l'évolution du site vaudois est étroitement liée au contrat signé avec les CFF pour la livraison de nouveaux trains.
On a toujours dit que ce contrat nous donnerait un supplément d'effectifs. On a investi dans les postes de travail et sur le site.
La livraison du matériel roulant s'achèvera à la fin 2019, selon les projections avancées par Stéphane Wettstein. "Cela veut dire que la chaîne de production va s'arrêter entre la fin 2018 et le troisième trimestre 2019. C'est un processus absolument normal, c'est pourquoi nous avons annoncé ces suppressions d'emplois, pas uniquement à Villeneuve."
Dans le détail, il note que le site de Villeneuve est passé de 200 employés en 2010 à 807 actuellement, occupés par le contrat de l'ex-régie fédérale. Le directeur général ajoute que Bombardier doit désormais se spécialiser. Après ce plan de restructuration, il estime que le site comptera "entre 300 et 350 employés", mais il se refuse à parler de progression.
"Annoncer assez tôt"
Quant aux critiques émises sur le nombre important de contrats temporaires frappés par cette décision, Stéphane Wettstein défend Bombardier. "On donne du travail aux gens, ce n'est pas le contrat qui fait la différence, c'est l'emploi. Mais on sait aussi que les projets se terminent et je pense que c'est bien d'annoncer assez tôt que la situation va changer."
Interview: Chrystel Domenjoz et Christian Favre
Texte: Lara Gross