La conseillère nationale Elisabeth Schneider-Schneiter (PDC/BL) a déposé une initiative parlementaire exigeant que les opérateurs téléphoniques limitent leurs factures à la couverture des coûts effectifs occasionnés par l'itinérance.
Il est ainsi demandé au Conseil fédéral de préparer un projet interdisant aux acteurs suisses du secteur des télécommunications de faire des bénéfices avec les appels de leurs abonnés suisses à l'étranger.
Une démarche sous la Coupole entreprise le jour-même où les frais de "roaming" disparaissent pour les clients des pays de l'UE sur le continent.
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Egalité de traitement
Parallèlement, la démocrate-chrétienne bâloise s'est fendue d'une motion qui demande que les Suisses bénéficient des mêmes conditions que les ressortissants européens en matière d'itinérance. Réciproquement, l'abolition des frais de "roaming" serait valable pour les étrangers de passage en Suisse.
Elisabeth Schneider-Schneiter s'appuie sur l'actualité européenne pour tenter de relancer le débat sur les frais de téléphonie mobile et les prix des communications souvent dénoncés par les associations de défense des consommateurs et qui, à partir de jeudi, font plus que jamais de la Suisse un îlot de cherté au coeur de l'UE.
Les opérateurs suisses, pour leur part, se défendent en disant qu'ils sont généralement moins chers aux Etats-Unis ou en Asie que leurs concurrents européens et que nombre de leurs abonnements incluent des forfaits pour le "roaming" en Europe.
Nicolas Rossé/gax