Modifié

En plein blocus, le Qatar s'apprête à inaugurer le Bürgenstock Resort

Le complexe hôtelier a été financé par le fonds souverain du Qatar. [Keystone - Urs Flüeler]
En plein blocus, le Qatar s'apprête à inaugurer le Bürgenstock Resort / Le Journal du matin / 2 min. / le 21 juin 2017
Un fonds qatari présente mercredi le calendrier d'inauguration, en août prochain, du Bürgenstock Resort - plus grand complexe hôtelier de Suisse. L'évènement intervient en plein blocus des pays arabes contre l'émirat.

Derrière le nouvel établissement pharaonique, né de la rénovation et de l'agrandissement de l'ancien Palace Hôtel du Bürgenstock, se trouve la société Katara Hospitality. Ce propriétaire et gérant d'hôtels de luxe est contrôlé par le fonds souverain du Qatar, fort de 335 milliards de dollars d'actifs. Il avait été créé en 1970, lorsque le gouvernement qatari avait décidé de promouvoir l'industrie touristique à Doha.

Palaces prestigieux et historiques

Depuis, les placements se fondent sur la même philosophie: poursuivre une expansion internationale et acquérir toujours plus de biens immobiliers. Le groupe possède désormais des dizaines d'établissements de grand luxe, qu'il s'est appliqué à rénover.

Mais la nature de ses investissements de Katara Hospitality, qui vise exclusivement à acheter des palaces prestigieux et historiques, fait l'objet de nombreuses critiques. Le Royal Monceau à Paris ou le Majestic de Cannes font partie de son tableau de chasse et poussent les plus sceptiques à dénoncer un pillage du patrimoine culturel et architectural en France.

Projet vu d'un bon oeil en Suisse

En Suisse, les acteurs du secteur saluent au contraire le projet du Bürgenstock. Le fonds a mis 500 millions de francs pour le développement du complexe surplombant le Lac des quatre cantons, qui comptera trois hôtels pour un total de 800 lits ainsi qu'un centre de conférence et un centre commercial.

La société Katara Hospitality Switzerland SA, basée à Zoug, gère déjà deux autres hôtels en Suisse: le Schweizerhof à Berne et le Royal Savoy à Lausanne

Estelle Braconnier/oang

Publié Modifié