Les employés de Thermo Fisher ont pris la décision de reprendre la grève lors de leur assemblée générale qui s'est tenue lundi soir. Ils déplorent notamment le maintien de la délocalisation partielle du site qui entraînera la suppression de 95 postes de travail sur 165, contre 106 prévus au départ.
"Les mesures d'accompagnement proposées sont par ailleurs insuffisantes. Thermo Fischer a les moyens d'accompagner dignement les gens", a martelé Noé Pelet, secrétaire syndical d'Unia Vaud.
Pétition déposée
L'entreprise, spécialisée dans la fabrication de spectromètres à émission optique et rayons X, propose un "plan social au-dessous des standards négociés par Unia dans d'autres multinationales du canton de Vaud", poursuit le syndicat.
Sur le plan politique, l'affaire a rebondi devant le Grand Conseil, où une pétition munie de 1016 signatures a été déposée par une délégation d'employés et de syndicalistes. Le texte réclame le maintien de l'emploi à Ecublens.
Réaction de Thermo Fisher
Dans un communiqué, Thermo Fisher estime que la procédure de consultation a "permis d'apporter des modifications à la proposition initiale qui permettront de maintenir des postes supplémentaires sur le site d'Ecublens".
Elle attend que "tous les employés se remettent au travail immédiatement". Et d'ajouter que Thermo Fisher s'engage à conserver ses activités en Suisse avec plus de 900 employés répartis sur huit sites.
Délocalisation en République tchèque
Fin avril, les employés avaient déjà procédé à une grève de six jours avant de reprendre le travail à la suite d'un accord sur la procédure de consultation.
Ce mouvement faisait suite à l'annonce de la volonté du groupe américain de délocaliser partiellement son usine en République tchèque. Unia avait averti qu'il allait continuer à se battre pour l'emploi à Ecublens et que l'accord d'avril n'était qu'une victoire d'étape.
ats/ta