Les timbres en courrier A et B vont être maintenus, mais le prix de 1 franc pour le courrier A sera trop bas, remarque l'ancien conseiller auux Etats démocrate-chrétien fribourgeois. "Nous voulons donc augmenter les tarifs en 2019". "La hausse sera modérée", promet-il dans le Blick.
Le président du conseil d'administration n'exclut pas en outre une privatisation partielle de Postfinance.
Pour le conseiller national Mathias Reynard (PS/VS), une telle proposition est inacceptable dans le contexte actuel: "On ne peut pas réduire la qualité du service, toucher les régions périphériques, les emplois et les consommateurs pour faire davantage de bénéfices chaque année et offrir davantage de dividendes à la Confédération", s'insurge-t-il dans le 19h30.
Et si la distribution de courrier est de moins en moins rentable, pas question de faire payer le manque à gagner aux citoyens, selon les organisations de défense des consommateurs
"Ce secteur-là, qui fait partie du service universel, doit être financé autrement. Ce qu'on attend d'une entreprise de service public, c'est que ses bénéfices soient réinvestis précisément dans les secteurs qui ne peuvent pas être rentables", explique Zeynep Ersan Berdoz, rédactrice en chef de Bon à savoir.
Réaction à la fermeture d'offices postaux
Face aux réactions négatives suscitées par l'annonce de la fermeture de 500 à 600 agences postales d'ici 2020, le président du conseil d'administration réaffirme que La Poste en conservera au moins 800. "Il devrait même rester 900 succursales", indique-t-il.
>> Voir la carte des offices de poste menacés de fermeture : Votre bureau de poste est-il menacé de fermeture?
Urs Schwaller estime qu'il faut étudier en détail la fermeture d'agences postales. "Quand plus personne ne va à la boucherie ou à la boulangerie du village, cela n'a pas de sens de conserver une agence."
ats/lg/ruff/gax
Pas de baisse significative du salaire de la directrice
La question de la rémunération de la directrice générale est récurrente. Susanne Ruoff avait affirmé à plusieurs reprises en fin d'année dernière qu'elle était disposée à réduire de moitié son salaire, d'environ un million de francs annuels actuellement.
Le Conseil fédéral a empoigné cette discussion et a récemment décidé que le salaire "ne baisserait pas significativement", selon Urs Schwaller.