En 2017, le fabricant canadien de matériel ferroviaire biffera dix postes fixes sur son site de Villeneuve et 31 sur celui de Zurich.
La restructuration sera comme prévu mise en oeuvre à compter de ce mois, et dès août au plus tôt pour les collaborateurs soumis à la convention collective de travail, a indiqué Bombardier à l'issue de la procédure de consultation.
Quant aux réductions d'effectif prévues l'an prochain, elles seront à nouveau discutées au cours du premier trimestre 2018 avec les représentants du personnel, a ajouté l'entreprise. Bombardier estime pouvoir ainsi bénéficier de la flexibilité nécessaire pour réagir aux éventuels changements qui pourraient intervenir ces prochains mois.
"Nécessité d'adapter les structures aux besoins du marché"
Selon le syndicat Syna, la restructuration devait entraîner la suppression de 98 postes fixes à Zurich et 35 à Villeneuve. La réorientation des deux sites helvétiques s'inscrit dans la vaste réorganisation du géant canadien annoncée l'an dernier, et touchant 7500 emplois dans le monde, soit 10% de sa main-d'oeuvre.
Bombardier a justifié la restructuration par la nécessité d'adapter les structures du groupe aux besoins futurs des marchés.
La plupart des 800 employés de Villeneuve sont des externes bénéficiant d'un contrat de durée limitée et liés à des projets particuliers, comme l'assemblage des 460 voitures des rames à deux étages destinées au trafic grandes lignes des CFF.
Bombardier a assuré que la restructuration demeurera sans effets sur cette livraison. Le fabricant prévoit d'en fournir 23 d'ici à la fin de l'année, comme convenu avec l'ex-régie fédérale.
ats/tmun
La suppression de 650 emplois annoncée en juin
Pour mémoire, Bombardier avait annoncé début juin la suppression par étapes d'ici l'an prochain de près de 650 emplois en Suisse, soit la moitié de son effectif. La mesure concerne avant tout quelque 500 employés temporaires.
L'entreprise canadienne avait remporté en 2010, face à Stadler et Siemens, le "contrat du siècle" mis au concours par les CFF. Il portait sur une soixantaine de trains à deux étages pour un montant d'environ 2 milliards de francs. La livraison a été retardée par des exigences supplémentaires émanant notamment d'organisations de handicapés. Les CFF avaient quant à eux évoqué des problèmes techniques chez le constructeur.