Cet acte symbolique est le nouveau signe du redressement du pays et augure de son prochain retour sur les marchés. La Grèce "est maintenant prête" à "tourner la page de l'austérité", s'est félicité le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici.
Selon la réglementation européenne, les déficits publics d'un pays doivent représenter moins de 3% de son PIB sous peine de sanctions. Aucun pays n'a été pour l'instant condamné à une pénalité financière.
Déficit de 1,2% du PIB
La Grèce a enregistré l'an dernier un excédent budgétaire représentant 0,7% de son PIB. Elle devrait enregistrer cette année un déficit représentant 1,2% de son PIB, un niveau nettement inférieur au plafond de l'Union européenne.
La fin de la procédure doit maintenant être entérinée par les Etats membres de l'UE. Vendredi dernier, le Mécanisme européen de stabilité (MES) a annoncé avoir approuvé le déblocage d'une troisième tranche d'aide de 9,3 milliards de francs.
ats/fme
Athènes n'en a pas fini avec son énorme dette
Malgré l'optimisme de la Commission européenne, le gouvernement de gauche d'Alexis Tsipras n'a pas obtenu satisfaction sur sa demande de restructuration de la dette, qui a été renvoyée par les créanciers à la fin du programme actuel sous la pression surtout de l'Allemagne.
La Grèce, qui ne se maintient à flot que grâce aux prêts internationaux, ambitionne, en attendant, de faire prochainement son retour sur les marchés d'emprunts, dont elle est absente depuis l'éclosion de la crise de la dette en 2010, à l'exception de deux incursions-test relativement réussies en 2014
La Grèce doit encore faire faire face à une dette colossale, qui atteint toujours près de 180% de son PIB.