Le défi pour les entreprises est d'améliorer la réintégration des aînés et de rendre plus attrayant l'exercice d'une activité lucrative au-delà de l'âge de la retraite, affirme UBS, qui prône des solutions innovantes, une flexibilisation du marché du travail et une adaptation aux besoins des seniors.
En Suisse, les travailleurs les plus âgés sont plutôt bien intégrés au marché de l'emploi. Au sein des pays industrialisés regroupés au sein de l'OCDE, seuls l'Islande, la Suède, la Norvège et la Nouvelle-Zélande font mieux.
Toutefois, le départ à la retraite des baby-boomers provoque une pénurie de main d'oeuvre, spécialisée notamment. L'immigration pourra l'atténuer, mais pas la résoudre, estime le numéro un bancaire helvétique, qui souligne aussi la forte hausse des coûts sociaux.
Enfin, le chômage augmente chez les plus de 50 ans. Si le risque de licenciement demeure moins élevé chez eux que chez les jeunes, leur réintégration est nettement plus difficile. Le taux de chômage de longue durée atteint ainsi 32%, contre 18% pour les 40-54 ans ou 13% pour les 25-39 ans.
Plusieurs pistes à suivre
L'un des principaux défis est donc la réintégration des seniors sur le marché du travail. La réduction progressive du temps de travail est une des pistes à suivre, de même qu'un assouplissement des contrats de travail, suggère UBS.
Un développement du temps partiel et le partage de postes pourrait en outre améliorer le transfert progressif des compétences entre les générations. Enfin, la formation continue pourrait être intégrée dans le système de rémunération, selon la grande banque.
Olivier Schorderet/dk