L'entreprise argovienne va quitter la République tchèque pour revenir en terre helvétique, a indiqué son directeur, Oliver Pabst, dans le Sonntagsblick. Une relocalisation tout comme l'avait fait Ovomaltine, qui fabrique désormais ses pâtes à tartiner dans le canton de Berne.
Ce mouvement de relocalisation prend de l’ampleur dans l’ensemble des pays industrialisés. Plusieurs multinationales américaines, à l'image de General Electric et HP qui avaient délocalisé des activités en Asie pour des raisons de coûts, ont refait leurs calculs.
Les grands avantages de la délocalisation sont en train de disparaître
Adidas fait figure d'exemple emblématique en Europe. La marque de sport a rapatrié une partie de sa production de chaussures en Allemagne, dans une usine automatisée à l’extrême.
Relocalisation rime aujourd'hui avec numérisation et robotisation. "C'est le résultat des technologies modernes, de la robotique, de l'intelligence artificielle qui permettent de faire des usines ou des processus de fabrication de plus en plus automatisés avec une forte composante technologique", détaille Stéphane Garelli, professeur à l'IMD, dans le Journal du matin mercredi.
Ce mouvement touche certains secteurs plus que d’autres, notamment l’ingénierie et la mécanique de précision, peu importe la taille des entreprises. "Ce sont celles où les processus peuvent être précisément automatisés, où on peut utiliser des techniques de production qui sont répétitives."
Ca permet de remplacer les gens par des robots ou par des techniques de fabrication totalement automatisées.
Les relocalisations ne créent pourtant pas énormément d’emplois dans les pays industrialisés. Chez Ovomaltine, le rapatriement des pâtes à tartiner a permis de créer cinq emplois.
Guillaume Meyer/lgr