Que ce soit dans son pays d'origine ou à l'étranger, Harley-Davidson fait de moins en moins rêver. Au deuxième trimestre, les ventes au détail du groupe de Milwaukee ont globalement reculé de 6,7%. En Suisse, Harley-Davidson accuse une baisse de 10% des ventes au premier semestre par rapport à la même période l'année passée.
La marque de moto met ces temps difficiles sur le compte de son image vieillissante. "Le cliché Harley du biker ventripotent avec une veste en cuir, c'est quelque chose que l'on combat avec force", raconte à la RTS Laurent Blanc, directeur de Harley-Davidson Genève. "Chez Harley, nous essayons désormais d'attirer une clientèle plus jeune, ainsi que les femmes."
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Ces mauvais chiffres détonnent sur le marché suisse des deux-roues motorisés. Car celui-ci s'avère robuste depuis plusieurs années. En particulier, les nouvelles mises en circulation de motos ont connu une hausse entre 2013 et 2015, avant de se replier à 26'313 unités en 2016, selon les chiffres de l'Office fédéral de la statistique (OFS):
"La Suisse, le pays de la moto"
Comment expliquer un tel engouement? "La Suisse, c'est le pays de la moto", analyse Laurent Blanc. "Les paysages sont fantastiques, nous avons les Alpes à disposition, et c'est également une question de pouvoir d'achat..."
Harley ou pas, l'engin n'échappe cependant pas à son "coup de vieux". Selon l'association Motosuisse, la moyenne d'âge des motocyclistes - hors scooter - a augmenté avec les années. Elle se situe désormais autour de 45 à 50 ans.
De son côté, le parc de motocycles ne cesse de croître en Suisse, porté par une forte hausse du nombre de scooters circulant dans le pays:
L'amour des Suisses pour les deux-roues est d'autant plus notable que dans les pays voisins, les nouvelles immatriculations de motocycles ont connu une forte chute depuis 2007, selon les chiffres d'Eurostat.
Adaptation web de Tamara Muncanovic