Ce chiffre de 5 millions intègre les 2,5 millions de véhicules déjà rappelés ces derniers mois par le groupe Volkswagen, précise la fédération professionnelle VDA, alors que les autres groupes automobiles allemands ont aussi procédé de leur côté au rappel de centaines de milliers de voitures diesel.
La VDA n'a pas pu indiquer à combien de nouveaux rappels correspond la promesse faite mercredi.
Les mises à jour de logiciels doivent permettre de réduire les émissions d'oxyde d'azote des moteurs diesel de 25 à 30% et devrait coûter 500 millions aux constructeurs, a précisé la fédération professionnelle VDA. "Nous identifierons ensuite d'autres mesures", a averti la ministre de l'Environnement Barbara Hendricks.
Aucun coût pour les clients
Ce compromis, annoncé au terme d'une rencontre au sommet entre le gouvernement et les constructeurs, doit permettre d'éviter des interdictions totales de voitures diesel comme envisagé par plusieurs villes allemandes.
Les groupes Daimler (Mercedes-Benz), BMW (BMW et Mini), Volkswagen (VW, Audi et Porsche) et Opel ont tous accepté de procéder à ces changements sans coût pour les clients, a ajouté la VDA. Les constructeurs sont aussi engagés à apporter une contribution financière à un fonds de "mobilité durable" lors de ce sommet, qui s'est tenu deux ans après le début du scandale Volkswagen.
Soupçons de cartel
Le numéro un mondial de l'automobile avait alors reconnu avoir équipé 11 millions de véhicules diesel d'un logiciel truqueur qui enclenchait un mécanisme interne de limitation des gaz polluants pendant les contrôles.
Les soupçons se sont étendus depuis à l'ensemble de l'industrie, soumise à différentes enquêtes judiciaires.
Le contexte est encore alourdi par la révélation de soupçons de cartel entre constructeurs allemands, qui aurait selon l'hebdomadaire Spiegel jeté les bases de la manipulation des émissions polluantes.
agences/vtom
Effets pas encore clairs en Suisse
La décision de l'industrie automobile allemande n'a pas d'effet concret et immédiat sur la situation en Suisse. L'Office fédéral des routes (OFROU) entend suivre de près ce qui se passe outre-Rhin.
"Il demeure beaucoup trop de questions ouvertes", a relevé néanmoins l'OFROU.
Du côté de la société zurichoise Amag, qui importe en Suisse les voitures du groupe Volkswagen (VW, Audi, Seat, Skoda et utilitaires VW), le chef de la communication Dino Graf estime qu'il est trop tôt pour prendre position.