Disney s'appuiera sur une technologie apportée par la firme de vidéo en ligne BAMTech et déboursera 1,6 milliard de dollars pour porter sa participation dans la société de 33% à 75%. Le but est de proposer en flux continu les programmes de sa chaîne sportive ESPN à partir de 2018 et de lancer en 2019 un service de "streaming" auquel pourront s'abonner les consommateurs.
Disney va mettre fin en 2019 à son accord de distribution de ses productions avec Netflix mais les contenus de sa filiale Marvel vont rester sur la plateforme.
Films Pixar sur une plateforme ad hoc
Quant aux programmes de divertissement produits par Disney et Pixar, ils seront diffusés par le biais de la nouvelle plateforme en 2019. Le groupe "consentira des investissements substantiels dans la production originale de films, de séries télévisées" et d'autres contenus, a promis le PDG du groupe Robert Iger.
Le service sera aussi disponible à terme hors des Etats-Unis, mais aucune précision n'a été donnée à ce propos.
agences/cab
Une solution d'avenir
Les compagnies de médias traditionnelles font face à la concurrence de Netflix et d'Amazon, ou même bientôt de Twitter pour le sport, qui proposent des contenus en flux plus adaptés aux nouvelles habitudes de consommation.
La décision de Disney de privilégier le streaming par rapport à la diffusion classique par câble ou satellite montre que ce moyen de diffuser les programmes est désormais considéré comme l'avenir.
Le géant des communications AT&T, en passe d'acquérir Time Warner, l'un des concurrents de Disney, avait ainsi indiqué fin juillet que son service de vidéo en streaming lancé fin 2016, DirecTV Now, a vu son nombre d'abonnés croître de 152'000 sur la période, à près de 500'000 abonnés.
Le groupe de média et de divertissement Diney a également annoncé un bénéfice net en recul pour le troisième trimestre de son exercice décalé ainsi qu'un chiffre d'affaires sous les attentes du marché.
Le bénéfice net a baissé de 9% à 2,366 milliards de dollars alors que le chiffre d'affaires est resté quasi-inchangé à 14,238 milliards de dollars, de quelques 180 millions inférieur aux attentes des analystes.