"Nous avons reçu des plaintes de réparateurs indépendants disant n'avoir plus accès à des pièces détachées, mais aussi de clients mécontents de ne pas pouvoir réparer leurs montres où ils le souhaitaient", a déclaré le directeur adjoint de la COMCO Patrik Ducrey.
"Nous effectuons des vérifications préliminaires pour déterminer s'il y a des éléments qui indiquent que les horlogers limitent illégalement l'accès des réparateurs indépendants aux pièces détachées. D'ici l'automne, nous devrions être en mesure de décider d'ouvrir une enquête ou pas", a-t-il ajouté.
Amende possible
Une enquête de la COMCO pourrait déboucher sur une amende et pousser les principaux acteurs de l'industrie à proposer des pièces de rechange en dehors de leurs réseaux agréés.
Si les fabricants de montres soutiennent que seuls leurs centres de réparation offrent un service de qualité, les réparateurs indépendants assurent de leur côté proposer des prestations moins chères et plus rapides.
reuters/ptur
Swatch Group aussi poursuivi par un vendeur de pièces détachées
Une éventuelle enquête de la COMCO n'est pas la seule menace pesant sur les horlogers suisses. Swatch Group est poursuivi par le britannique Cousins UK qui vend des pièces de rechange de montres à des réparateurs indépendants. Cousins UK dit ne plus recevoir de composants de Swatch Group et de sa filiale ETA depuis la fin 2015.
Christian Dannemann, un réparateur indépendant qui dirige la British Watch & Clockmakers' Guild, laquelle soutient l'action en justice de Cousins contre Swatch, a souligné qu'il ne pouvait pas faire son travail sans pièces détachées. "Imaginez ce qui se passerait si les constructeurs automobiles commençaient à restreindre les approvisionnements de cette manière. Les marques suisses doivent vraiment comprendre qu'une fois qu'elles ont vendu la montre, le produit ne leur appartient plus", a-t-il déclaré à Reuters.