Actionnaire à hauteur de 29,2%, Etihad s'est visiblement fatigué de devoir éponger les dettes d'Air Berlin. "En avril dernier, Etihad a fourni un financement supplémentaire de 250 millions d'euros à Air Berlin (...) Toutefois, l'activité d'Air Berlin s'est détériorée à un rythme jamais vu, l'empêchant de surmonter des défis importants et de mettre en oeuvre des solutions stratégiques alternatives", a expliqué dans un communiqué la compagnie d'Abou Dhabi.
Faute d'argent frais, Air Berlin s'est donc vu contrainte de demander l'ouverture d'une procédure d'insolvabilité, sur laquelle devra statuer un tribunal, qui pourra nommer un administrateur judiciaire.
Vers un achat par Lufthansa?
Pour éviter aux vacanciers allemands et étrangers de voir leurs avions cloués au sol, le gouvernement allemand a décidé d'octroyer à Air Berlin un prêt-relais de 150 millions d'euros. "Cela devrait être suffisant pour trois mois", a précisé la ministre allemande de l'Economie Brigitte Zypries.
Lufthansa a par ailleurs annoncé être en négociations avec Air Berlin concernant "le rachat d'activités" de l'entreprise en difficulté, "ce qui permettrait d'embaucher du personnel".
Les plans de vols et les billets d'Air Berlin et sa filiale Niki restent valables, des achats de billets restent même possibles.
Retards et annulations
Depuis 2008, les comptes d'Air Berlin n'ont fini l'année dans le vert qu'une seule fois, avec un maigre bénéfice en 2012.
Sa situation s'est même aggravée récemment. La compagnie, endettée à hauteur de plus de un milliard d'euros, a essuyé une perte nette historique en 2016 (782 millions d'euros).
Et depuis des mois, elle multiplie les retards et annulations de vols en raison notamment de problèmes avec un sous-traitant chargé d'acheminer les bagages, ce qui affecte encore plus son image et ses finances.
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agences/pym/boi