Tamedia a dégagé un bénéfice net en hausse de 37,1% sur les six premiers mois de l'année, à 76,6 millions de francs, notamment en raison d'une baisse des charges de prévoyance, indique mardi le groupe.
Les ventes ont, elles, reflué de 5,7%, à 475,1 millions, en raison principalement du recul du marché de la publicité imprimée de 12% sur un an.
Le résultat d'exploitation avant intérêts, impôts et amortissements (EBITDA) a pour sa part progressé de 27,7%, à 127,3 millions de francs, et le bénéfice avant intérêts et impôts (EBIT) a augmenté de 55,3%, à 95,2 millions.
"Un bon résultat"
"Nous avons réussi à clôturer le premier semestre sur un bon résultat qui se situe au niveau de l'exercice précédent", a estimé Christoph Tonini, le président de la direction générale du groupe.
La semaine dernière, Tamedia avait annoncé le regroupement de ses rédactions à Lausanne, Zurich et Berne. Dès le 1er janvier, tous les titres, sauf 20 Minutes et Le Matin, publieront les mêmes contenus dans les rubriques supra-régionales.
Satisfaction et crainte
Interrogée dans l'émission Forum, Laurence Bezaguet, journaliste à la Tribune de Genève et membre de la société des rédacteurs, se dit "très contente de travailler pour une entreprise qui se porte bien", mais se pose la question de savoir que va faire Tamedia de cette manne financière? Elle craint pour la diversité de la presse.
De son côté, Tibère Adler, directeur d'Avenir Suisse, ancien patron d’Edipresse, racheté par Tamedia, relève que Tamedia, en tant qu'entreprise privée, a le choix de sa stratégie. Pour l'instant, la société favorise la rentabilité.
kg avec ats
Les syndicats réagissent
Les syndicats de la branche des médias et de la communication ont réagi mardi suite à la publication des résultats semestriels de Tamedia. Ils exigent du groupe de revoir les mesures de réorganisation des rédactions annoncées la semaine passée.
"Les résultats semestriels communiqués ce jour par Tamedia montrent un résultat de l’entreprise positif et stable pendant que les revenus provenant des annonces dans les médias imprimés reculent", a notamment indiqué Impressum. L'organisation professionnelle suisse de journalistes demande à la maison d'édition "d'assumer sa responsabilité à l'égard de la société".