La procédure vise à déterminer si VW et Aamag ont trompé les automobilistes et donc violé le droit helvétique, souligne jeudi l'organisation dans un communiqué. Si tel est le cas, l'association réclame des indemnités entre 3000 et 7000 francs par véhicule, en guise de dommages et intérêts.
Les voitures affectées par la tromperie ont perdu de leur valeur, justifie la fondation. D'après ses calculs, les clients lésés ont payé en moyenne 15% de trop. Cela représente un montant entre 3000 et 7000 francs.
Instrument juridique inédit
Près de 2000 personnes ont fait part de leur intérêt à prendre part à la procédure initiée par la SKS. Un formulaire d'inscription permet aux propriétaires des véhicules concernés par le scandale de se joindre à la plainte collective.
Le recours collectif pour ce genre d'affaires n'existe pas en Suisse. L'association a donc développé, en collaboration avec des avocats spécialisés, son propre concept juridique, combinant divers instruments légaux.
ats/fme
Plainte européenne lancée lundi
Florence Bettschart, avocate auprès de la Fédération romande des consommateurs (FRC) a confirmé jeudi à la RTS le lancement d'une plainte collective au niveau européen au début de la semaine prochaine avec ses partenaires européens du Bureau européen des unions de consommateurs. Elle souligne aussi l'importance de pouvoir "lutter à armes égales contre VW", directement au niveau européen.
Les clients romands peuvent toutefois aussi participer à la procédure de SKS. Pour être prises en compte dans la procédure, les demandes d'indemnisation doivent être soumises avant la fin de cette année, car à partir de janvier 2018, il y a un risque de prescription.
22 milliards d'amende aux Etats-Unis
Aux Etats-Unis, Volkswagen a dû payer quelque 22 milliards de dollars (20,8 milliards de francs) d'amendes pour avoir équipé ses voitures diesel de logiciels visant à déjouer les contrôles anti-pollution.
Les conducteurs des véhicules concernés peuvent obtenir plus de 5000 dollars (4727,65 francs) de compensation. En Europe, l'entreprise a refusé toute solution.