La Confédération tout comme le secteur financier sont appelés à jouer un rôle important afin de contrer les répercussions négatives découlant du phénomène des flux financiers illicites sur les droits de l'homme, selon Juan Pablo Bohoslavsky.
L'expert de l'ONU salue les différentes procédures de gel et de restitution des avoirs suspects déposés dans les banques suisses, mais déplore que les procédures durent souvent très longtemps.
Des scandales qui touchent encore la Suisse
La Suisse a pris de nombreuses mesures depuis 2008 afin de rétablir la réputation de son secteur bancaire, relève-t-il par ailleurs. Le risque que la place financière suisse soit utilisée à des fins de blanchiment n'est toutefois pas totalement banni, selon lui.
Pour exemple, plusieurs banques suisses se sont retrouvées impliquées dans l'affaire de corruption concernant le groupe pétrolier brésilien Petrobras. Même constat dans le scandale du détournement de fonds souverain malaisien, connu sous le nom de 1MDB.
ats/dk
Une mission de dix jours en Suisse
Juan Pablo Bohoslavsky sur la dette extérieure et les droits de l'homme était en visite en Suisse du 25 septembre au 4 octobre. Sa mission était d'examiner les efforts déployés par le pays pour contrer les flux illicites.
Dans ce but, l'expert indépendant des Nations Unies a rencontré des parlementaires, des représentants de la société civile, des autorités, des secteurs commerciaux et financiers, ainsi que du monde académique.
Cette visite s'inscrit dans une série de missions à portée similaire entreprises cette année. L'expert, qui s'est également rendu en Tunisie et au Panama, doit remettre son rapport complet en mars 2018 au Conseil des droits de l'homme de l'ONU.