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Il y a 30 ans, Wall Street vivait un krach qui résonne encore aujourd'hui

Angoisse à Wall Street quelques jours après le krach du 19 octobre 1987. [AP NY/Keystone - Osamu Honda]
Angoisse à Wall Street quelques jours après le krach du 19 octobre 1987. - [AP NY/Keystone - Osamu Honda]
19 octobre 1987: la Bourse de New de York s’effondre de 22%. Le séisme est unique dans l'histoire des marchés américains. On l'appellera "Lundi Noir", en référence au "Jeudi Noir" du 24 octobre 1929.

En ce jour noir de 1987, près de 600 millions de titres ont été échangés, avec à la clé 560 milliards de dollars évaporés. Dans sa chute, la première Bourse mondiale a entraîné les autres grandes places: Hong Kong dégringolait de 46%, Londres de 27%.

Les signaux d'alertes étaient présents depuis un moment: marché en ébullition, instabilité du dollar, déficits commerciaux et remontée des taux d'intérêt.

Ce Lundi Noir a pourtant sonné comme un réveil en sursaut pour Wall Street. Un événement toutefois restreint à la finance et une partie limitée de cette finance: les actions. Il ne provoquera pas de récession.

Des similitudes avec aujourd'hui

Si ce Krach de 1987 a marqué les esprits, il existe aussi des similitudes inquiétantes de nos jours. D'abord le contexte, avec des marchés actions américains qui continuent de franchir des records, ainsi que des résultats d'entreprises solides qui poussent encore à la hausse leurs actions, pourtant déjà très chères.

>> Les explications de Frédéric Mamaïs dans Alter Eco :

Alter Eco
Alter Eco (vidéo) - 30 ans après le krach de Wall Street / La Matinale / 2 min. / le 19 octobre 2017

"Un phénomène est en train de se mettre en place qui ressemble furieusement à ce qui s'est passé en 1987", observe Michel Girardin, chargé d'enseignement en macroéconomie à l'Université de Genève. Dans les mois qui précèdent le krach de 1987 survient en effet une réallocation massive des investissements vers les obligations.

"Depuis 2012, on est exactement dans cette configuration", poursuit l'expert. A savoir, depuis que les rendements obligataires ont commencé à chuter, suite à la promesse de la Banque centrale européenne "de tout faire" pour sauver l'euro sur fond de crise de la dette grecque. Aujourd'hui en Suisse, les rendements obligataires sont même négatifs.

jzim/boi avec ats

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