Dans un communiqué, la banque Raiffeisen reconnaît être en contact avec la Finma, pour examiner si elle répond aux exigences fixées à une institution financière de son importance. Elle admet aussi que sur certains points "un besoin d'optimisation" est avéré. Mais la banque ne précise pas lesquels et quelles conséquences ils auront.
Sur la base de sources bien informées, la Sonntagszeitung croit savoir que les soupçons portent sur la politique d'acquisition de certaines entreprises par Raiffeisen. Il ne s'agit pas forcément de conflits d'intérêt, mais plutôt ce que l'on appelle le "Frontrunning", des sortes de délits d'initiés internes.
Toute une gestion sous enquête
Concrètement, quelqu'un pressent que la banque va racheter telle ou telle firme, parce que des analystes en parlent avec insistance et il prend des participations chez elle avant, avec l'espoir de gains substantiels au moment du rachat.
Selon le journal alémanique, l'enquête concerne toute la gestion de l'établissement par Pierin Vincenz jusqu'à ce qu'il s'en retire en 2015, pour placer sa compagne aux commandes.
Roger Guignard/boi