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Bras de fer entre Roche et la Grèce autour d'une nouvelle taxe

Roche assure vouloir permettre aux patients grecs un accès aux médicaments et traitements innovants. [Keystone - Alessandro Della Bella]
Roche retire un médicament en Grèce pour protester contre une taxe / La Matinale / 1 min. / le 1 novembre 2017
Roche a décidé de retirer du marché grec une molécule novatrice dans la lutte contre le mélanome. Le groupe pharmaceutique suisse proteste ainsi contre une nouvelle taxe avec effet rétroactif à janvier dernier.

Le groupe bâlois a procédé au retrait de sa molécule Cotelic - novatrice dans la lutte contre le cancer de la peau - pour protester contre une taxe de 25% sur le profit généré, imposée par les autorités grecques pour les nouvelles molécules brevetées.

Le gouvernement grec assure être obligé d'imposer cette taxe dans le cadre de l’accord de renflouement souscrit avec ses créanciers. "L’accès des citoyens aux traitements novateurs et efficaces n’est pas une affaire commerciale, mais politique", a souligné le ministre grec de la Santé en appelant les institutions européennes à réagir.

Un tiers des Grecs exclus du système de santé

Les mesures d’austérité imposées au pays ont exclu plus d’un tiers des Grecs du système de santé. Les premiers touchés sont les malades atteints de cancers, de la maladie d’Alzheimer et du sida - des affections au traitements très coûteux.

Ce n’est pas la première fois que la société suisse applique une logique strictement commerciale à ses livraisons de médicaments. Au pic de la crise, en 2012, Roche avait déjà refusé de livrer à des hôpitaux grecs les médicaments anti-cancéreux qu’elle était la seule à détenir, tant que les chèques correspondants n’étaient pas encaissés. Plusieurs patients avaient dû interrompre leur traitement.

Dimitris Bafaloukos, oncologiste et président de la Société hellénique pour l’étude du mélanome, a dit son inquiétude de voir d’autres entreprises pharmaceutiques suivre l’exemple de Roche. Mais le ministère grec de la Santé assure qu’une réponse à la société suisse est à l’étude.

Angélique Kourounis/oang

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Roche défend et explique sa décision

Contacté mardi par la RTS, Roche répond qu'avec cette imposition d'un rabais obligatoire de 25% sur les nouveaux produits innovants et une série d'autres pressions sur les prix, rendre le médicament disponible au prix remboursé devenait insoutenable.

Roche assure vouloir permettre aux patients grecs un accès aux médicaments et traitements innovants, mais indique devoir en même temps protéger l'entreprise de cet environnement extrêmement défavorable en termes de politique sur les prix.