Modifié

Le groupe Nike passe par les Pays-Bas pour réduire son taux d'imposition

La vitrine d'un magasin Nike. [Reuters - Brendan McDermid]
La vitrine d'un magasin Nike. - [Reuters - Brendan McDermid]
L'équipementier sportif américain Nike profite d'un "trou" dans la législation néerlandaise pour réduire à seulement 2% son taux d'imposition en Europe, selon de nouvelles révélations des "Paradise Papers".

Deux sociétés basées aux Pays-Bas concentrent "tous les revenus européens" de Nike et lui permettent ainsi d'échapper "à la taxe sur les bénéfices dans les pays où il vend effectivement les chaussures", révèle l'enquête sur la fraude fiscale menée par le Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ), regroupant 96 médias de 67 pays.

>> Lire aussi : "La vague de transparence des 'Paradise Papers' pourrait toucher tout le monde"

Selon le journal, l'équipementier ne paie ainsi que 2% d'impôt sur les bénéfices contre 25% pour la moyenne des entreprises européennes. "Pour réussir ce tour de force, Nike a utilisé toutes les ressources du système fiscal néerlandais et ses immenses possibilités d'optimisation", assure Le Monde.

Réduction artificielle des profits

Le groupe américain se paie "à lui-même le droit d'utiliser sa marque" et parvient ainsi à réduire "artificiellement ses profits et donc baisser ses impôts, tout en constituant un trésor avec ces royalties", explique le quotidien.

Ce schéma, mis en place en 2014, "a permis à Nike de réduire sensiblement son taux d'imposition global, passé de 24% à 16% en trois ans", explique le journal, qui rappelle que les pays européens ont demandé aux Pays-Bas de combler cette lacune.

>> Lire aussi : De Glencore à la reine d'Angleterre, ce que révèlent les "Paradise Papers"

afp/hend

Publié Modifié

Apple a choisi Jersey pour réduire ses impôts

Apple a choisi l'île de Jersey, connue comme paradis fiscal, pour réduire son taux d'imposition lorsque ses montages en Irlande ont été pointés du doigt il y a quatre ans, rapportent lundi plusieurs médias, dont le New York Times.

Lorsque des parlementaires américains puis des officiels irlandais ont commencé en 2013 à examiner les dispositifs mis en place par Apple pour réduire très fortement ses impôts en établissant des filiales en Irlande, le fabricant de l'iPhone a décidé de chercher un autre endroit favorable, explique le quotidien américain, qui s'appuie sur les millions de documents provenant notamment d'un cabinet international d'avocats basé aux Bermudes, Appleby.