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Les "Paradise Papers" révèlent le mandat controversé de PwC Zurich pour un ministre serbe

Le bâtiment du cabinet d'audit PwC à Zurich. [Keystone - Manuel Lopez]
Le bâtiment du cabinet d'audit PwC à Zurich. - [Keystone - Manuel Lopez]
Le géant de l'audit PwC a accepté de planifier une structure offshore pour un richissime ministre serbe malgré des soupçons de blanchiment d'argent, selon un article du Matin Dimanche basé sur les "Paradise Papers".

Selon Le Matin Dimanche, les "Paradise Papers" révèlent d'une part que l'actuel ministre serbe de l'Innovation et de la Technologie Nenad Popovic, l'une des plus grandes fortunes de Serbie, a enregistré son domicile sur la "Côte dorée" zurichoise.

Dans son pays, ce quinquagénaire pro-russe et populiste, propriétaire du conglomérat russe ABS Electro, est sous le feu des critiques à ce sujet, et devra probablement bientôt justifier le fait d'habiter et de payer ses impôts ailleurs qu'en Serbie.

PwC lui aurait conseillé un montage offshore

D'autre part, on apprend que des spécialistes du cabinet d'audit PricewaterhouseCoopers (PwC) à Zurich ont conseillé Nenad Popovic en matière fiscale dès 2008, année de son entrée au Parlement serbe.

Selon Le Matin Dimanche, les avocats de PwC n'ont pas seulement supervisé sa déclaration d'impôts en Suisse, ils lui ont aussi proposé de monter deux sociétés-écrans sur l'Ile de Man, un paradis fiscal, pour abriter ses actifs.

"Double rôle"

Si le projet a finalement été abandonné en 2013, le journal rappelle que le cabinet d'audit est par ailleurs régulièrement mandaté par les autorités publiques pour contrôler les banques et a, à ce titre, joué "un double rôle problématique".

L'hebdomadaire souligne encore que PwC a accepté le mandat pour Nenad Popovic malgré des signes de blanchiment et des articles de presse alarmants à son propos.

De son côté, PwC rejette les accusations de "double rôle contradictoire" et estime qu'il n'y a rien à reprocher à la procédure.

ptur

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