La demande d'entraide provient du parquet général de l'Ile Maurice, a précisé dimanche la porte-parole du MPC, confirmant une information parue dans Le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung qui citent des documents issus des "Paradise Papers".
L'affaire aurait débuté en 2013, lorsque Dufry a conclu un contrat d'exclusivité pour deux aéroports mauriciens. Ces derniers étaient exploités par l'Etat, avant que Dufry n'encaisse deux tiers des revenus.
Après le changement de gouvernement en 2015, les autorités mauriciennes ont émis des soupçons de corruption et ont commencé une enquête.
Paiements douteux
Les enquêteurs mauriciens veulent notamment obtenir des informations au sujet de paiements douteux effectués par le groupe bâlois Dufry à une entreprise zougoise Frydu, rélèvent les journaux dominicaux.
L'argent, plus de 2 millions d'euros, aurait fini dans la poche de l'entourage du Premier ministre de l'île. Or, les deux sociétés suisses partagent plusieurs administrateurs et "le président du conseil d’administration de Frydu n’est autre que le conseiller du gouvernement mauricien".
L'entreprise rejette les reproches
La demande d'entraide a été effectuée en 2016. Les "Paradise Papers" révèlent que Dufry a eu recours au cabinet d'avocats Appleby, notamment pour examiner la possibilité de déposer une plainte pour diffamation.
La multinationale rhénane rejette tous les reproches qui lui sont faits. "Dufry n'a été contacté par aucune autorité; ni de l'île Maurice, ni de Suisse", a affirmé le porte-parole de Dufry.
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ats/ptur