La menace planait depuis plusieurs semaines sur ce pays pétrolier ruiné. S&P a indiqué que le Venezuela était dans l'incapacité de rembourser 200 millions de dollars (197 millions de francs), soulignant avoir pris sa décision à l'issue d'une période de grâce de 30 jours sur le paiement de deux obligations.
"Nous avons abaissé deux notes à D (défaut), et avons abaissé la note des émissions à long terme en devises à SD (défaut partiel)", a précisé l'agence de notation. S&P avait déjà abaissé, début novembre, la notation du Venezuela, anticipant un probable défaut de paiement.
Risques de poursuites
Le risque pour ce pays, autrefois le plus riche d'Amérique latine, est de se retrouver coupé des marchés, tout comme son groupe pétrolier PDVSA, et de devoir affronter des poursuites et la saisie d'actifs et de filiales à l'étranger.
L'annonce de S&P est intervenue quelques heures après une réunion à Caracas de créanciers internationaux du pays qui s'est achevée sans accord, mais avec la promesse de se revoir prochainement.
ats/gax
150 milliards de dette
Le Venezuela, affecté notamment de plein fouet par la chute des cours du pétrole, veut restructurer sa dette extérieure, estimée à 150 milliards de dollars. Le pays ne dispose plus que de 9,7 milliards de réserves et doit rembourser au moins 1,47 milliard d'ici à la fin de l'année, puis 8 milliards en 2018.