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Uber renonce aux chauffeurs amateurs en Suisse romande

UberX propose des véhicules de gamme intermédiaire. [Reuters - Tyrone Siu]
UberX propose des véhicules de gamme intermédiaire. - [Reuters - Tyrone Siu]
Uber renonce aux chauffeurs amateurs en Suisse romande. L'entreprise américaine de transports de personnes s'adapte ainsi aux changements de loi introduits récemment. L'offre UberPop ne demeure plus qu'à Bâle.

Dès le mois de mars 2018, Uber renoncera aux chauffeurs amateurs à Lausanne, a indiqué Alexandre Molla, directeur de l'entreprise pour la Suisse romande, dans une interview publiée samedi par 24 heures et la Tribune de Genève. La société s'adapte ainsi à la nouvelle législation.

Le canton de Vaud a en effet mis en consultation en mai un texte qui exige que tous les chauffeurs soient au bénéfice d'un permis professionnel, et prévoit des amendes salées en cas d'infraction.

Fin d'UberPop

UberPop est ainsi abandonné au profit d'UberX, entièrement professionnel. UberPop est le service le moins cher de la société. Il permet à chacun de s'improviser chauffeur. Seules conditions: avoir au moins 21 ans et disposer d'un véhicule quatre portes soigné.

Uber, qui compte environ 1200 chauffeurs en Suisse romande, va assister ceux qui souhaitent devenir professionnels. "Nous allons les accompagner dans cette transition en les mettant en contact avec des partenaires pour leur formation", explique Alexandre Molla.

>>Lire aussi: Les chauffeurs amateurs d'Uber ne sont plus autorisés à rouler à Zurich

ats/ypf

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Le débat sur les prestations sociales reste ouvert

S'agissant des prestations sociales des chauffeurs, le directeur pour la Suisse romande botte en touche: "Nous considérons que cette question, liée aux prestations sociales des travailleurs indépendants, dépasse de loin Uber. Elle nécessiterait un vaste débat national".

Le statut des conducteurs d'Uber reste un casse-tête en Suisse. Les chauffeurs exerçant leur activité à des fins commerciales sont à considérer comme des indépendants, et non des salariés ayant droit aux prestations sociales de l'employeur, estime un avis de droit commandité par la société de covoiturage et publié en juillet.